Depuis quelques semaines, le sujet de la natalité devient plus préoccupant. Notre société post moderne comprend que son avenir se joue aussi avec la natalité d’aujourd’hui. En France, nous le comprenons particulièrement bien car notre modèle social est consubstantiel à l’existence de générations futures.
La natalité est en chute libre avec 48 000 naissances en moins en 2023 par rapport à 2022, soit un taux de natalité à 1,69 enfant par femme (il faut un taux de 2,3 enfant par femme pour assurer le renouvellement des générations), jamais aussi bas depuis la Seconde Guerre mondiale, là où les femmes désirent avoir 2,39 enfant, soit environ 1 enfant de plus que ce qu’elles ont.
Lors de sa conférence de presse de janvier 2024, le Président de la République a évoqué le « réarmement démographique » et comme pour illustrer sa politique désastreuse du « en même temps » il ne nomme aucun ministre en charge d’un portefeuille dédié à la famille. Il a aussi évoqué la refonte du congé parental en congé de naissance. On réduit la durée, on améliore à peine la compensation et derrière on ne fait rien pour améliorer les modes de garde mais surtout on continue à obliger les femmes à travailler et à confier leurs enfants à d’autres, appliquant ainsi l’oracle de Vincent Peillon : « Il faut arracher les enfants au déterminisme social de leurs parents ».
Il s’agit d’une nouvelle attaque contre la politique familiale en France, attaques qui ne cessent de se dérouler depuis plusieurs années maintenant. Aujourd’hui, l’on constate sur toutes les courbes de natalité un décrochage à partir de 2015, date des réformes Hollande de la politique familiale.
Avec ce taux de natalité très bas nous mettons en danger le renouvellement de la population et nous aggravons le déséquilibre du modèle social sur lequel nous nous basons.
A titre d’exemple, le financement des retraites est assuré par les actifs pour financer la retraite de ceux qui ont donné de leur temps et de leur sueur dans le passé. Si les générations ne se renouvèlent pas le modèle social ne peut continuer plus longtemps car viendra un moment, aggravé par l’augmentation de l’espérance de vie, où les actifs seront moins nombreux que les retraités et le financement ne pourra plus se faire.
Pour les AFC, l’enjeu majeur est de donner les moyens aux familles d’exercer toute leur liberté, et notamment d’avoir et d’élever le nombre d’enfants qu’elles souhaitent, quel que soit leur niveau de revenu, dans une société qui valorise la famille et qui se tourne résolument vers l’avenir.
La politique familiale est pleinement préventive et soutient l’investissement dans le futur.
Plus que jamais, les AFC demeurent mobilisées et attentives à l’édification d’une politique familiale juste et ambitieuse !
Frantz Toussaint
Président de la Fédération des AFC du Morbihan
Administrateur de l’AFC du Pays de Vannes
