A l’heure où l’école ne forme plus les cerveaux et les consciences car elle est prisonnière des idéologies, à l’heure où l’on nivelle par le bas les formations, à l’heure où la télévision et les médias proposent « de vendre du temps de cerveau disponible » à Coca-Cola et aux autres selon l’expression de Patrick Le Lay en 2004, alors dirigeant de TF1, à l’heure où nos consciences sont attaquées par un relativisme foudroyant et insidieux, nous devons sans cesse, nous former pour éduquer nos consciences.
Nous connaissons des gens qui sont très pieux dans leurs dévotions, de bons chrétiens, de bons catholiques pratiquants, zélés dans les œuvres de charité mais qui dans la vie se trouvent être des libéraux pur jus, des socialistes, des marxistes, qui énoncent hérésies et contres vérités à chaque fois qu’ils ouvrent la bouche. Hiatus profond entre les convictions religieuses et la vie réelle, pratique, extérieure, politique et sociale de ces gens-là.
Et pourtant l’unité rigoureuse du catholicisme, sa cohérence ne sont plus à prouver, depuis ses dogmes spécifiquement religieux jusqu’à ses conséquences multiples dans toute la vie privée et politique.
Le remède contre ce mal qui ronge l’ensemble de la société et particulièrement les catholiques, c’est la formation. Mais il nous faudra être vigilants dans nos apprentissages car comme le disait Gustave Thibon « On peut toujours apprendre ce qu’on ne sait pas, non ce qu’on croit savoir »
Se former c’est accepter de prendre le temps de lire, de se rendre à des conférences, de suivre des cycles de formations, de travailler des thématiques, seul et en groupe.
Professionnellement, nous nous formons tout le temps alors pourquoi ne le fait-on pas pour ce qu’il y a de plus important ?
Se former c’est accepter de se laisser façonner, de se laisser pétrir par la Vérité, celle qui nous rend libre, selon l’expression de Jésus dans l’Évangile selon Saint Jean (Jn 8, 32) dans le but d’être alertes sur les sujets et pouvoir identifier et combattre les idéologies mortifères qui viennent écraser nos consciences, pervertir nos esprits et ébranler notre foi.
« La formation doctrinale des fidèles se révèle de nos jours de plus en plus urgente, du fait non seulement du dynamisme naturel d’approfondissement de la foi, mais aussi de la nécessité de « rendre raison de l’espérance » qui est en eux en face du monde et de ses problèmes graves et complexes. (…) Il est tout à fait indispensable, en particulier, que les fidèles laïcs, surtout ceux qui sont engagés de diverses façons sur le terrain social ou politique, aient une connaissance plus précise de la doctrine sociale de l’Eglise. » Sa Sainteté Jean-Paul II, Exhortation Apostolique Post-Synodale Christifideles Laici, 30 décembre 1988.
« Dans une société où la vérité n’est pas recherchée et où on ne cherche pas à l’atteindre, toute forme d’exercice authentique de la liberté est aussi affaiblie, ouvrant la voie à une attitude libertaire et à un individualisme qui nuisent à la protection du bien de la personne et de la société entière. » relevait le Cardinal Ratzinger dans sa note doctrinale sur l’engagement des chrétiens en politique, publiée le 24 novembre 2002.
C’est pour cela que les AFC s’engagent en vous proposant des cycles de conférences, en relayant les différentes activités qui rendent témoignage à la Vérité, qui structurent une pensée, et en vous proposant aussi des formations à l’action politique afin d’exercer ensemble notre appel à dialoguer avec les politiques, avec la société, avec la culture, avec le monde.
En formant nos consciences et nos intelligences nous rendrons témoignage à la Vérité et nous nous libèrerons des idéologies qui emprisonnent notre pensée et notre agir.
Bonne et Sainte année 2024 et bonne formation !
Frantz Toussaint
Administrateur de l’AFC du Pays de Vannes
Président de la Fédération des AFC du Morbihan
