Edito Septembre 2022 : La vérité comme antidote aux crises

En ce mois de septembre 2022, le mot « crise » est sur toutes les lèvres, sur toutes les manchettes de journaux, sur tous les écrans, … 

C’est la crise dans tous les domaines : politique, économie, énergie, environnement, société, géopolitique, sens, école, Eglise, vocations, famille, … 

La crise touche la société tout entière, en étant à la fois structurelle et conjoncturelle. On a le sentiment en lisant l’actualité que les politiques de notre temps s’attachent systématiquement à traiter les effets en surface sans panser les causes en profondeur. 

La question est donc de savoir comment agir en politique pour le bien commun. 

Benoît XVI apporte la réponse dans son message du 1er janvier 2011 : « Cela signifie agir de manière responsable à partir de la connaissance objective et complète des faits. Cela veut dire déstructurer des idéologies politiques qui finissent par supplanter la vérité et la dignité humaine et veulent promouvoir des pseudo valeurs sous le couvert de la paix, du développement et des droits humains. Cela veut dire favoriser un engagement constant pour fonder la loi positive sur les principes de la loi naturelle ».

La source du mal et le désordre moderne sont avant tout la conséquence d’un refus de Dieu et des lois éternelles.  

De plus, il s’agit de comprendre les « subversions » multiformes de l’ordre naturel à commencer par l’opposition de l’Evangile au décalogue initiée par Luther et devenue avec Rousseau celle « de la Moralité immanente et de la loi extérieure ». 

La raison est au service d’un bien qu’elle doit rechercher et servir. En opposant la foi à la raison, la philosophie des lumières est à la source de l’idée du « primat de la volonté caprice ». Le divorce déterminant de l’intelligence et de la volonté dans la pensé moderne refuse la réconciliation équilibrée que Saint Thomas d’Aquin en faisait en accordant à chacune la prépondérance dans son ordre, celui du connaître et celui de l’agir. Les idéologies modernes semblent systématiquement dénoncer les maux qui sont en fait les conséquences d’une opposition schématique ou du refus justement d’un bien fondateur dont l’homme de la modernité revendique d’être l’arbitre.

Ces subversions sont : l’individualisme, le consumérisme, le nihilisme, le libéralisme, le naturalisme, le modernisme, le laïcisme, l’égoïsme, le sexualisme, l’eugénisme, l’utilitarisme, le relativisme, le mondialisme, le wokisme, … 

Dans son Encyclique sociale « Rerum Novarum » (1893), Sa Sainteté le Pape Léon XIII avait affirmé en son temps : « A qui veut régénérer une société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines. ». 

Comme l’évoque Benoît XVI, nous nous devons de revenir à la loi naturelle et fonder la loi positive sur les principes de cette dernière. 

De plus, il nous faut veiller à ne pas séparer ce que Dieu à uni : Liberté de conscience et recherche de la vérité ; Droit de la personne et bien commun ; Autorité et Liberté ; Liberté et Vérité ; Amour et Vérité ; Foi et Raison ; Droits et devoirs ; Liberté religieuse et respect de la culture ; Pouvoir et Responsabilité ; Justice et Paix ; Avoir et Devoir ; Action et Contemplation. 

Ainsi nous pourrons bâtir la civilisation de l’amour où nous vivrons pleinement l’amitié politique si nécessaire pour construire un peuple et une nation et nous permettra de résoudre les crises car nous agirons dans la vérité. 

Frantz Toussaint

Administrateur de l’AFC du Pays de Vannes, Président de la Fédération des AFC du Morbihan