L’objectif des Associations Familiales Catholiques est : « Promouvoir la famille, communauté de vie et d’amour d’un homme et d’une femme, fondée sur le mariage, lien indissoluble, publiquement affirmé, ouverte à la vie, éducatrice de ses membres, cellule de base de la société, source de bien-être de la personne et de la société ».
Cela nous conduit à être présent dans le combat politique, surtout dans la réflexion et la prise de position pour venir éclairer les temps que nous traversons et les consciences, et parfois au risque d’être perçus comme partisan.
Dans leur récent message « L’Espérance ne déçoit pas », le conseil permanent de la Conférence des Evêques de France réaffirme que les catholiques sont des citoyens qui vivent dans un pays et qui doivent prendre part au débat et participer à la vie publique, chacun en fonction de ses charismes. Nous ne pouvons être étrangers au monde qui nous entoure. Cela était déjà dit dans « l’épitre à Diognète » aux premiers temps de l’Eglise.
Certains se demandent quel est notre corpus de référence. Il s’agit de la Doctrine Sociale de l’Eglise. Cet ensemble d’enseignements, que l’Eglise mûrit depuis sa fondation, a véritablement pris forme avec la première encyclique sociale « Rerum Novarum » publiée par Léon XIII en 1891. Depuis les pontifes n’ont cessé de l’actualiser pour nous faire comprendre les enjeux de notre temps et nous faire réfléchir sur les solutions à mettre en œuvre.
Il s’agit d’une doctrine et non d’une pensée car elle est mue par un empirisme organisateur induit de l’expérience et de l’Histoire, éclairé par les lumières de la Révélation et de la Tradition.
Les laïcs doivent être présents dans le monde, ils doivent porter ce combat politique, ce n’est pas le rôle des clercs. Cela est rappelé par le Saint Concile de Vatican II dans sa constitution dogmatique Lumen Gentium (§31) : « La vocation propre des laïcs consiste à chercher le règne de Dieu précisément à travers la gérance des choses temporelles qu’ils ordonnent selon Dieu. Ils vivent au milieu du siècle, c’est-à-dire engagés dans tous les divers devoirs et travaux du monde, dans les conditions ordinaires de la vie familiale et sociale dont leur existence est comme tissée. (..) C’est à eux qu’il revient, d’une manière particulière, d’éclairer et d’orienter toutes les réalités temporelles auxquelles ils sont étroitement unis ».
En 1946, le Pape Pie XII affirmait aux nouveaux cardinaux : « Les fidèles, et plus précisément les laïcs se trouvent aux premières lignes de la vie de l’Eglise ».
Les AFC travaillent aujourd’hui à éclairer le débat politique en prenant la parole sur tout ce qui concerne la famille et ses domaines collatéraux l’éducation, l’enseignement, la bioéthique, la laïcité, la vie conjugale, l’écologie, mais aussi l’économie, la consommation ou la politique familiale, …
A temps et à contre temps, nous voulons témoigner de la beauté de la vie, de la chance que représente la famille, de l’opportunité qu’est la famille pour la société et nous le faisons depuis notre poste d’observation, nourri par notre sève qu’est la Doctrine Sociale de l’Eglise avec le souci permanent de servir le bien commun.
C’est ce que nous avons fait à travers les 44 propositions pour faire de la famille une promesse d’avenir, notamment.
C’est ce que nous faisons quand nous allons à la rencontre des élus.
C’est ce que nous faisons avec notre programme de conférences.
C’est ce que nous ferons quand nous animerons des débats au moment des législatives.
Il est évident que nous ne donnerons aucune consigne de vote pour l’élection présidentielle qui se déroulera dans moins de 100 jours, ni pour aucune élection.
Chacun se doit de discerner en son âme et conscience pour savoir quel bulletin il mettra dans l’urne.
Encore faut-il que la conscience soit habituée au discernement et qu’elle soit formée par un esprit correctement structuré, irriguée par de saines pensées et lectures, non polluée par les médias, la société de consommation et les idéologies inféodées au politiquement correct et à la bien pensance.
Prendre part au combat politique c’est exercer la plus haute forme de la charité !
Frantz Toussaint
Président de la Fédération des AFC du Morbihan – Administrateur de l’AFC du Pays de Vannes