Édito Janvier 2022 : 2022, Année de la liberté !

Nous aspirons tous à la liberté mais l’actualité sanitaire depuis presque 2 ans a révélé différents moyens de s’y prendre. Si selon Aristote, elle est une vertu qui permet à l’homme d’agir de manière volontaire et en connaissance de cause, elle est plus complexe à déployer au cœur d’une crise aux multiples contradictions. Pour certains, les injonctions gouvernementales sont le prix à payer pour enrayer l’épidémie et retrouver une vie normale. Pour d’autres, attentifs aux voix alternatives, elles sont une remise en question des fondements mêmes de la société. 

Il semble absolument nécessaire de s’efforcer à raisonner sans crainte de bousculer des idées préconçues et de voir s’effondrer certaines croyances. 

Ainsi, il faut s’appliquer à distinguer la vraie liberté de la fausse, la vraie liberté de la liberté révolutionnaire. L’erreur révolutionnaire, à la base de la réflexion moderniste, est de croire que la liberté est en permanence opposée à l’autorité, s’excluant l’une et l’autre. Ainsi, se répand le mensonge au sujet de la liberté, qui amène à de faux raisonnements et contribue à bâtir une société viciée. 

Dans son discours à l’Assemblée Générale des Nations Unies, le Pape Jean-Paul II, le 5 octobre 1995 proposait une réflexion sur la liberté en la liant à la vérité : 

« La liberté n’est pas seulement l’absence de tyrannie ou d’oppression, ni la licence de faire tout ce que l’on veut. La liberté possède une « logique » interne qui la qualifie et l’ennoblit : elle est ordonnée à la vérité et elle se réalise dans la recherche et la mise en œuvre de la vérité. Séparée de la vérité de la personne humaine, elle se dégrade en licence dans la vie individuelle et, dans la vie politique, en arbitraire des plus forts ou en arrogance du pouvoir. C’est pourquoi, loin d’être une limitation ou une menace pour la liberté, la référence à la vérité de l’homme – vérité universellement connaissable par la loi morale inscrite dans le cœur de chacun – est réellement la garantie de l’avenir de la liberté. »

Ainsi à l’aube d’un monde qui s’enfonce dans le transhumanisme et où la liberté devient une réalité toujours plus encadrée soi-disant pour notre plus grand bien, où nos gouvernants prennent exemple sur un modèle chinois, qui n’est pas sans rappeler le totalitarisme contre lequel Saint Jean-Paul II s’est battu, nous pouvons relire cet extrait de son discours à l’ONU en 1995 : 

« Nous devons vaincre notre peur de l’avenir. Mais nous ne pourrons la vaincre entièrement qu’ensemble. La « réponse » à cette peur, ce n’est pas la coercition ni la répression, ni un « modèle » social unique imposé au monde entier. La réponse à la peur qui obscurcit l’existence humaine au terme du vingtième siècle, c’est l’effort commun pour édifier la civilisation de l’amour, fondée sur les valeurs universelles de la paix, de la solidarité, de la justice et de la liberté. Et l’ « âme » de la civilisation de l’amour, c’est la culture de la liberté: la liberté des individus et des nations, vécue dans un esprit oblatif de solidarité et de responsabilité. »

Voici, ainsi tracé, notre programme pour cette année 2022 : « bâtir la civilisation de l’amour » !

Sans cesse nous devons poursuivre cette œuvre en nous engageant toujours plus dans la vie politique, économique, sociale, culturelle de notre pays pour tenir en échec les révolutionnaires et les négateurs de la liberté ! 

C’est ainsi que nous aborderons les prochaines échéances électorales avec la Présidentielle en avril et les législatives en juin, nous serons au rendez-vous pour rappeler à nos gouvernants les fondamentaux à ne pas oublier. 

Bonne et Sainte Année 2022 à tous et vive la liberté ! 

Frantz Toussaint 

Administrateur de l’AFC du Pays de Vannes Président de la Fédération des AFC du Morbihan