Le projet de loi bioéthique mis à mal par la commission mixte paritaire qui ne parvient pas à trouver un consensus, le projet de loi Gaillot qui visait à dépasser le délai de 12 à 14 semaines pour avorter a été retiré : voilà un petit sursaut d’espoir dans l’océan d’incertitudes qui entourent l’avenir de notre pays et donc de nos familles.
Dans sa conférence prononcée pour notre AFC à l’issue de son AG en ligne le 12 février, Guillaume de Prémare (Délégué général d’ICHTUS), nous a invité à distinguer l’espoir de l’espérance. L’espoir est de l’ordre du temporel, l’Espérance elle, nous hisse dans l’Eternité. Elle demeure néanmoins enracinée dans la réalité. Une réalité dans laquelle nous pouvons nous dire « à quoi bon », d’autant plus que le retour du Christ ne dépend pas de l’état du monde. Alors pourquoi s’acharner à vouloir changer ce qui n’est pas à notre portée ?
Guillaume de Prémare rappelle que nous devons être attentifs à notre désir profond et à ce qui est inscrit dans notre nature : la transmission. Il illustre cela à travers la fable du colibris : un incendie se déclare dans la forêt. Un petit colibris se met à faire des aller-retours entre les flammes et une petite source d’eau dont il rempli son bec. Les autres colibris lui disent que cela ne sert à rien. Le colibris de répondre : « je fais ma part ». Devant cette fine conscience et ce comportement vertueux, les oiseaux se mettent peu à peu à imiter le petit colibris, bientôt suivis par les pélicans aux énormes becs qui seront d’une grande efficacité dans l’extinction de l’incendie.
Que retenir de cette fable ? Sûrement ceci : nous devons affiner sans cesse nos consciences et les accorder avec nos actes. Ainsi la transmission, ce mouvement profond et naturel inscrit dans le cœur de chacun pourra se déployer, rayonner, nous dépasser et ainsi, changer le cours des choses.
C’est pourquoi, les AFC proposent régulièrement des formations pour éclairer nos consciences mais aussi des actions, à notre portée, pour qu’un profond mouvement de fond éteigne les nombreux incendies générés par des idéologies que nous avons le devoir de combattre pour le Bien de notre humanité. Continuons donc de répondre présents lors de formations, de mobilisations, de sondages… Il en va de l’héritage que nous transmettrons.
Marie-Alice Dallant Administrateur de l’AFC du Pays de Vannes