Cette année 2020 est bien étrange :
- La Covid et ses conséquences.
- La loi de bioéthique et ses désordres.
- « Black Lives Matter », la vision ethnicisée de la société et son procès de l’histoire.
- « L’ensauvagement » et la haine de tout ce qui est français.
A la lecture de ces mouvements, nous pouvons affirmer que la « société est en question ».
Elle est en question car elle est à la dérive !
Elle est en question car elle a perdu de vue le bien commun !
Elle est en question car elle n’a plus de finalité !
Notre société n’a plus les ancrages anthropologiques, philosophiques, culturels, historiques et religieux qui pré existaient. Notre société n’a plus non plus de sens, ni de finalité.
C’est le fruit du lent mais consciencieux travail de sape mené depuis les Lumières, accentué par la Révolution et poursuivi par la République niant à l’Homme sa transcendance, ses racines, son héritage et maintenant sa liberté.
Notre société moderne est soumise au diktat du relativisme et de l’émotion qui deviennent les seuls juges de l’histoire et du moment présent.
Ce monde n’est pas celui de la Vérité qui rend libre, ni de la Lumière qui éclaire les ténèbres.
Quelle société voulons-nous pour demain ? voilà la question clé.
Déjà le Saint Père Léon XIII en mai 1891 dans sa grande encyclique sociale, Rerum Novarum, qui marque la naissance de l’enseignement social de l’Eglise, disait de façon juste : « A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines » et « La perfection de toute société consiste, en effet, à poursuivre et à atteindre la fin en vue de laquelle elle a été fondée, en sorte que tous les mouvements et tous les actes de la vie sociale naissent du même principe d’où est née la société. ».
En juin 2009, le Saint Père Benoît XVI dans son encyclique sociale, Caritas in Veritate, nous invitait à un véritable changement de mentalité, à adopter de nouveaux styles de vie, loin de l’hédonisme et du consumérisme et à pratiquer « une sorte d’écologie de l’homme ».
En 2009, Benoît XVI avait éprouvé le besoin de re-proposer et d’actualiser l’enseignement de Populorum Progressio sur l’horizon mondial de la question sociale, devenue en notre temps « une question radicalement anthropologique », qui implique la façon même de concevoir la personne humaine, dotée d’une âme et d’un corps.
En 2020, face à une société en question, plus que jamais cette nécessité de la connaissance anthropologique est d’actualité, et plus que jamais les catholiques doivent s’investir dans la société pour être ces bâtisseurs de la « Civilisation de l’Amour », que Saint Paul VI prophétisait le 25 décembre 1975, dans son homélie de clôture de l’Année Sainte.
Son Eminence le Cardinal Barbarin, le 25 septembre prochain à l’occasion de la soirée de rentrée de notre AFC du Pays de Vannes lors de sa conférence « Social et sociétal : Tout est lié – Quelle action pour les catholiques dans la société moderne ? » reviendra sur cette urgence de l’engagement dans la société pour les catholiques.
« L’Eglise regarde l’avenir avec espérance et rappelle aux chrétiens qu’annoncer le Christ est le premier et principal facteur de développement. » Benoît XVI
Retroussons-nous les manches, la mission est devant nous !
« Levez-vous, Allons ! » Matthieu 26, 46.
Frantz Toussaint
Président de la Fédération AFC du Morbihan
Administrateur de l’AFC du Pays de Vannes
Coordinateur du Chantier Socio-Politique du Morbihan